Projet de loi Egalim : un travail considérable pour des enjeux agricoles et alimentaires majeurs

En tant que Responsable du texte Egalim en Commission Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, j’ai été soucieuse de suivre les débats qui avaient aussi lieu cette semaine en Commission des Affaires Economiques.

En seulement 4 jours, – et autant de nuits – , nous avons examinés près de 1874 amendements, un record dans l’histoire de l’Assemblée Nationale.

Parce que ceux qui ont la noble tâche de nous nourrir doivent être rémunérés au prix juste, ce projet de loi mettra en œuvre les mesures adaptées pour rééquilibrer durablement les relations commerciales dans le secteur agricole.

Mais pas que …

Car nous ne pouvons plus parler d’agriculture sans prendre en compte la qualité de l’environnement et notre santé. Une alimentation plus saine, plus durable et accessible à tous est aussi l’enjeu de ce texte.
Le changement des pratiques agricoles est nécessaire et urgent, tout comme le changement de nos modes de consommation.
C’est pourquoi, à travers la loi,
– Nous prenons des mesures fortes sur l’encadrement des promotions afin d’en finir avec les prix abusivement bas,
– Nous impulsons le regroupement des producteurs pour qu’ils soient plus forts dans les relations commerciales,
– Nous débattons quant au fonctionnement des coopératives et des chambres d’agriculture, car les agriculteurs méritent des instances représentatives plus démocratiques,
– Nous diversifions les apports en protéines dans nos restaurations collectives en proposant des alternatives végétales,
– Nous luttons activement contre le gaspillage alimentaire et développons au sein de nos écoles, une éducation à l’alimentation,
– Nous réduisons l’utilisation des produits phytosanitaires, et leur trouvons des alternatives, comme la reconnaissance des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes et substances naturelles à usage biostimulant,
– Nous mettons en place, à titre expérimental, des abattoirs mobiles pour prendre en compte la question du bien-être animal,

A l’avenir,

– Nous passerons d’ici à 2022, de 6 à 15% surfaces agricoles utiles réservées à l’agriculture biologique ou en conversion,
– Nous retrouverons au sein de nos restaurations collectives, 20% de produits bio et 50% de produits locaux ou labellisés pour offrir une meilleure alimentation.

Néanmoins, certaines mesures devront à nouveau être portées en séance dans les prochaines semaines car essentielles pour la vie de nos concitoyens.
Je pense notamment au glyphosate ou encore aux conséquences de la déforestation importée.
Je me suis engagée sur ces sujets, devant vous, je les porterai à nouveau pour vous, au sein de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.
Tous ces mesures prises dans la loi doivent avoir un impact réel dans nos territoires et perdurer dans le temps. Pour cela, chacun devra y prendre sa part :

Nous, Députés, en contrôlant la mise en application de la loi. J’y veillerai.

Les agriculteurs, en prenant leurs responsabilités à travers les plans de filière qui ont été mis en place, dans leur rapport à la terre pour un respect de la biodiversité et en se saisissant des outils facteurs d’innovation et des alternatives aux produits phytosanitaires. Car elles existent et font leurs preuves.

Les consommateurs en ayant une réflexion sur leur mode de vie et de consommation. Pour passer des attentes sociétales globales et diffuses à une réelle évolution des actes d’achat.

Ainsi, je vous donne rendez-vous à partir du 22 mai prochain, au sein de l’hémicycle pour la poursuite de l’examen du texte, restons tous mobilisés !