Je souhaite revenir sur la problématique de la maltraitance animale, et sur l’interprétation qui a été faite de mes propos sur la question de la vidéo-surveillance dans les abattoirs.

Certains réclament avec véhémence la systématisation de cette vidéo-surveillance et pensent qu’ainsi le problème sera définitivement réglé.

Il me semble que c’est aller bien vite en besogne, méconnaitre les causes profondes de la problématique.

Tout d’abord, la maltraitance animale se concentre en bout de chaine, dans les abattoirs. Ces derniers, de plus en plus concentrés subissent des exigences de cadence soutenue, et c’est la résultante d’un modèle agricole de plus en plus industriel et rapide.

C’est à mon sens, là que se niche le cœur du problème.

  • Augmentons le nombre d’abattoirs pour mieux mailler nos territoires.
  • Ouvrons la possibilité de mettre en œuvre des abattoirs mobiles qui se rendraient au plus près des fermes (réduisant au passage la maltraitance liée au transport des animaux dont il faut également parler).
  • Etendons le champ des abattages à la ferme, qui bien sûr devra être encadré.
    Et ainsi, nous pourrons réduire significativement le stress ressenti par les animaux, et réduirons la maltraitance animale.

Il conviendrait ensuite de davantage former les opérateurs dans les abattoirs, sur le rôle central qu’ils assurent vis-à-vis de la maltraitance animale.

Voilà, ce me semble, la bonne façon d’aborder la question.

Voilà où sont les bons leviers pour la traiter en profondeur.

Aussi, la video-surveillance au sein des abattoirs, au-delà de la difficulté juridique qui serait posée (filmer en permanence un employé : l’accepteriez-vous ?) ne peut être la solution unique au problème de la maltraitance animale. C’est mon propos et je l’assume.

En revanche, elle peut être une partie de la solution. C’est la raison pour laquelle j’ai voté l’amendement autorisant l’expérimentation de la video-surveillance, après accord des salariés. J’ai soutenu cet amendement, qui permettra notamment d’évaluer concrètement la mesure.