Loi anti-casseurs : je voterai pour


Manifester est un droit, et le restera. Mais il est temps de mettre un coup d’arrêt à la casse délibérée de nos forces de l’ordre, des biens, publics ou privés, au climat de guérilla urbaine qui s’installe samedi après samedi.

Pas seulement dans les grandes métropoles. La manifestation du samedi 2 février à Morlaix aurait pu déraper. Les commerçants du centre-ville l’ont vécue dans l’angoisse. Les forces de l’ordre avec lesquelles je me suis entretenue hier ont repéré entre 200 et 300 casseurs identifiés sur les 1500 manifestants environ.

Avec l’interdiction administrative de manifester pour les personnes dont la participation à une manifestation constitue un risque d’une particulière gravité pour l’ordre public, avec l’inscription au fichier des personnes recherchées de ces casseurs ayant commis des actes délictuels à l’occasion de précédentes manifestations, nous pourrons enfin tenir à distance les
fauteurs de trouble.

Des dispositifs attendus par les forces de l’ordre, par nombre de nos concitoyens impactés depuis deux mois et enfin par tous ceux qui aspirent à manifester dans la sérénité. Il est évident que la loi ne vise pas à empêcher les manifestations, mais bien à renforcer la liberté de manifester, par exemple par un régime simplifié de déclaration.

Ces mesures de prévention me semblent de bon sens. Lorsqu’un climat de peur s’installe, c’est là qu’il y a péril pour la démocratie. Lorsque Morlaix se transforme en ville morte un jour de marché, il me semble urgent de légiférer pour prévenir les violences et sanctionner leurs auteurs. C’est pourquoi je voterai sans hésitation ce texte.