Lors d’un live YouTube, nous avons souhaités avec d’autres collègues députés LaREM, vous faire part de nos travaux sur le projet européen de ces dernières semaines.

Les consultations auprès de chacun ont nourris nos pensées, en voici la restitution sur le volet agriculture et transition écologique.

Sur l’agriculture, les principaux sujets qui sont remontés de la Grande marche sont : plus de bio, une alimentation plus saine, accompagner au sein de la PAC l’agriculture pour une transition et avoir des fermes à taille humaine, notamment en France, ainsi que valoriser ces petites exploitations diversifiées, ça c’est une attente du consommateur, et avoir effectivement cette relation plus proche avec le producteur, valoriser les différents circuits de distribution qui peuvent aussi exister comme les circuits courts également aujourd’hui, qui doivent prendre toute leur part dans le système de distribution actuel.

Ce qui est ressorti du groupe de travail, principalement sur la PAC est la chose suivante : nous allons effectivement porter ce pilier 1 avec le fameux Eco-scheme qui doit être un maintien à cette transition agricole qui a déjà commencé et qui doit continuer. Nous aurons alors un pilier 2 qui là sera le pilier qui devra continuer à accompagner les transitions, à aider les agriculteurs à se convertir, par exemple avec les mesures agro-environnementales, à les faire perdurer sur plusieurs années et avec aussi les conversions au bio. L’idée étant quand même que dans l’Eco-scheme (pilier 1), il y ai les maintiens des aides à la bio et des aides à la transition. Le pilier 2 sera alors pour cette transition, la conversion vers le bio.

Ensuite nous avons plusieurs sujets aussi en discussion, notamment, qui sont d’avoir une DGCCRF européenne parce que nous avons remarqué que dans certains pays, si on prend par exemple l’Espagne, les règles sont effectivement normalement les mêmes, mais elles sont appliquées différemment selon les pays, et l’idée serait qu’elles soient appliquées de la même manière, qu’on n’ait pas de concurrences déloyales sur nos producteurs, je pense notamment, à l’élevage porcin, en Espagne, ils interprètent différemment la réglementation et la mise en application de l’élevage, tandis qu’en France, c’est appliqué de manière beaucoup plus stricte.

Il y a aussi évidemment la question des produits phytosanitaires, nous sommes dans une perspective de réduction de manière globale des produits phytosanitaires, c’est pour cela que ça ne peut se faire du jour au lendemain, en un clin d’œil, et qu’il faut vraiment avoir cette transition. On ne pourra réduire les produits phytosanitaires uniquement si on a des transitions sur les exploitations, des rotations différentes, de la diversification au sein des exploitations qui permettront de ramener beaucoup plus de biodiversité et de se passer des produits phytosanitaires, puisque la nature pourra reprendre plus ou moins ses droits et sera une alternative aux produits phytosanitaires.

Il y a enfin la question de l’harmonisation des droits sociaux sur l’agriculture, mais cela sera traité dans un autre volet de notre programme.

Nous avons fait le tour des grandes orientations sur l’agriculture.

Echanges de questions/réponses pour la suite du live:

(Garance): On note une ambition très importante en matière de transition écologique, avec une attente majeure en matière d’investissements et en matière de mise en place d’un plan massif. Le Président semble avoir entendu cette demande qui va bien au-delà de En Marche, en fixant d’abord 2 objectifs dans sa lettre qui sont, 0 carbone en 2050 et la division par 2 du nombre de pesticides les plus dangereux d’ici à 2025. Et pour faire cela, un instrument sera la Banque Européenne du Climat dont les modalités restent à définir, mais qui est clairement un instrument de mise en œuvre de ce plan massif d’investissement au service de la transition écologique, qui nous permettrait de faire beaucoup de choses.

D’abord, investir massivement dans les industries vertes et dans les énergies renouvelables, deuxièmement, accompagner de manière sociale aussi, la transition écologique, de faire une  transition écologique et solidaire et troisièmement, de faire notamment la rénovation des passoirs thermiques des bâtiments. Il y a eu aussi beaucoup d’intérêt, on le prend donc en compte pour ce projet, pour les questions de pollution de l’air, des eaux et évidemment des aliments. Il nous faut alors une réorientation de la PAC vers des exploitations plus vertes, plus respectueuses aussi de l’environnement. C’est quelque chose qui est ressorti très fortement et qui sera dans le projet.

Enfin, il y a eu des éléments importants que nous prendrons en considération évidemment, sur le maintien et la préservation de la biodiversité, sur la lutte contre la déforestation importée, et sur en gros, la construction en Europe, en tout cas la préservation d’un projet plus soutenable et plus respectueux de la planète en général.

Donc on est sur des questions de neutralité carbone avec la fiscalité qui s’y attacherait comme un instrument, et donc les plans d’investissements. On est sur un plan de dépollution du quotidien des européens, par la division par 2 des pesticides et la question d’évaluation de ces pesticides qui doit être rendue au niveau européen plus transparente.

Le président a aussi évoqué la création d’une force sanitaire européenne, dans sa lettre, il faudra réfléchir à comment cela peut se décliner.

Et puis ce qui est ressorti lors de la consultation, c’est la nécessité d’avoir une information pour les consommateurs, plus transparente et plus claire, sur l’impact social et environnemental des produits qui sont consommés.

Concrètement, comment fait-on une PAC plus verte, et comment la réaliser ?

La PAC plus verte doit avoir lieu avec ce fameux pilier 1 qui aujourd’hui n’a pas vraiment de conditionnalités sur ce verdissement là, dans ce qu’on appelle là « Eco-scheme ». On verdit la PAC sur le pilier 1, il y a même des propositions qui sont faites qui sont encore à discuter, mais pourquoi pas avoir des conditionnalités aussi sur les aides à l’hectare en terme de social et d’environnemental, par exemple on peut dire que j’ai 37 hectares sur mon exploitation, je demande les aides pour 37 hectares, on va m’imposer un pourcentage de haies ou d’arbres sur ces hectares là pour avoir ces fameuses aides de base, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, pourquoi pas le mettre en place ? Là il s’agit de sujets qui sont encore en discussion.

Le second point est de donner au pilier 2 les moyens aux agriculteurs d’engager cette transition, parce qu’aujourd’hui dans le pilier 2, on a les maintiens, et on a la transition. Ce qu’on veut faire c’est vraiment garder le budget sur le pilier 2 pour cette fameuse transition parce qu’on voit aujourd’hui qu’il y a de plus en plus d’agriculteurs qui se convertissent (que ce soit au bio, ou à travers d’autres programmes de verdissement) et les finances ne suivent pas forcément derrière car nous n’avions pas prévu qu’il y aurait autant d’agriculteurs à faire ce pas là. L’idée est donc de prévoir et de pouvoir à travers le pilier 2, les accompagner correctement. Ceux qui sont dans l’eco-scheme, puissent s’y maintenir. Il faut comprendre que par exemple, moi sur mon exploitation j’ai des arbres fruitiers et en-dessous j’ai des moutons qui vont pâturer donc ça c’est une valorisation de mes vergers et je n’ai donc pas de produits phytosanitaires en-dessous puisque mes moutons entretiennent l’herbe, typiquement, cela est un plus, pourtant je ne gagne pas d’argent avec mes moutons, ce n’est pas ma production principale, je ne suis donc pas rémunérée pour cela, or on pourrait rémunérer de telles démarches à l’avenir, il s’agit d’une alternative aux produits phytosanitaires. Il y a aussi des agriculteurs qui ré-ouvrent des fonds de vallées humides, or ils entretiennent cette biodiversité mais ils n’ont pas de retour sur investissement. Ce sont ainsi des exemples où cet eco-scheme pourrait venir renforcer en fait toutes ces actions de maintien de la biodiversité et d’entretien des prairies par exemple.

Peut-on aller plus loin sur les pesticides ?

Tout est lié, si on arrive à faire cette fameuse transition agricole, il va aussi falloir accepter qu’on ne puisse plus avoir de la monoculture sur une exploitation, il va falloir apporter beaucoup de biodiversité, par exemple sur une exploitation céréalière, il va falloir apporter beaucoup plus de légumineuses, pourquoi pas réintégrer des prairies pour apporter de l’humus aux sols, et tout ça va faire que forcément, on va réussir à réduire les produits phytosanitaires de manière automatique. Il faut comprendre que pour l’agriculteur les produits phytosanitaires coûtent quand même chers, donc ce n’est pas un plaisir pour eux d’aller en acheter ni de les mettre sur les champs. Ils ont été dans un contexte, sortis de la guerre, où on les a poussés à produire parce qu’il fallait nourrir la France, c’est vrai, on ne peut pas leur reprocher ça, les politiques les ont emmenés vers là.

Aujourd’hui on voit que ce système ne rémunère plus nos agriculteurs et ne satisfait pas le consommateur donc on ne peut plus continuer dans ce système. Il est nécessaire d’aller vers cette fameuse transition. Il faut du temps, parce qu’on ne peut pas changer comme ça des mentalités, mettez-vous à la place des agriculteurs si demain on vous dit vous faites tel métier, vous n’allez plus du tout le faire de cette manière-là, que vous ne l’avez pas appris, il y a vraiment ce réapprentissage-là de l’agronomie à faire aussi pour les agriculteurs, pour qu’ils puissent être meilleurs dans les rotations, pour qu’ils puissent revenir à une diversification sur leurs exploitations et par conséquent, ils réduiront les produits phytosanitaires.

Mais cela est à mener au niveau européen parce qu’on voit bien que nos agriculteurs aujourd’hui souffrent de cette concurrence déloyale qui peut être faite parce qu’en France on est « mieux-disant » c’est vrai, il faut le dire aussi, on interdit des produits phytosanitaires qui ne sont pas interdits dans les autres pays européens et nos agriculteurs le vivent mal économiquement, parce qu’il y a cette fameuse concurrence déloyale entre pays européens.

C’est pour cela qu’il est important de pousser ce sujet au niveau européen, et que nous puissions avoir des objectifs communs sur une agriculture commune et une alimentation commune. Moi je dis que ce sera une alimentation et une agriculture moderne parce que ce sera celle de l’avenir.

Qu’en est-il du pouvoir d’achat si nous allons vers une PAC plus verte ?

Effectivement c’est une question que beaucoup de gens se posent, il faut savoir que si via la PAC nous soutenons beaucoup plus que ce que nous faisons aujourd’hui, les productions bio ou d’autres productions qui tendraient vers ce mode là, les prix, forcément, diminueront puisqu’on aura aussi plus d’offres sur le marché en ayant plus de produits et d’agriculteurs bio.

Je suis bien placée pour le savoir car je fais moi-même des légumes, je dis toujours au consommateurs dans mon magasin de producteurs, « je vous vends mes choux bio au même prix qu’au conventionnel car effectivement à produire il ne me coûte pas si cher que ça, mais par contre sur mes carottes c’est plus compliqué, je passe à la main pour biner, donc forcément mes carottes vont être un peu plus chères ».

C’est très important que le bio soit accessible à tous, on ne peut pas avoir 2 catégories de personnes pour l’accès à l’alimentation, ce n’est pas un discours que j’accepte d’entendre.  On doit donner accès à une alimentation de qualité, saine, pas forcément bio, mais au moins de qualité, respectueuse de l’environnement et accessible à tous, il s’agit là d’un véritable enjeu et la PAC peut nous aider à y arriver si on réoriente les aides, correctement, et c’est l’ambition qu’on a.

Est-ce qu’on peut envisager de cibler les aides de la PAC sur ceux qui font du bio, ceux qui font un effort en matière environnementale, pour inciter à aller vers un objectif de doublement des surfaces en bio ? On est aujourd’hui à environ 7% des surfaces en France qui sont en bio, ce qui effectivement est assez peu. Comment fait-on, quels instruments on a pour inciter les jeunes agriculteurs et tendre vers 15% de surfaces en bio ?

Il existe déjà ces fameuses aides à la conversion qui nous aident beaucoup effectivement, maintenant cela reste encore faible pour certaines exploitations. Il y a quand même une idée qu’il faut assumer : aujourd’hui nous donnons beaucoup d’aides à l’hectare, plus on a d’hectares, plus on a d’aides, et ça, il faut comprendre qu’on ne peut plus faire de l’agriculture de la sorte, du moins c’est ma perception des choses. Redistribuer les aides de la PAC de la sorte, cela a fonctionné il fut un temps, mais cela aujourd’hui ne répond plus aux attentes des consommateurs. On doit vraiment re-cibler les aides sur des aides de transition, d’accompagnement, de recherche, d’enseignement agricole, d’agronomie pour s’inspirer de certaines méthodes pour tendre justement à développer le bio.

Je remarque qu’il y a beaucoup de jeunes agriculteurs qui s’installent mais qui ne sont pas du tout issus du milieu agricole, moi ça a été mon cas, et c’est personnes-là n’ont pas d’apriori sur l’agriculture, elles n’ont pas d’idées préconçues, elles arrivent avec des idées vraiment neuves et elles innovent en matière d’agriculture et je pense que ces personnes-là vont aider l’agriculture à innover, avancer, parce que les jeunes agriculteurs, issus du milieu agricole, qui s’installent aujourd’hui avec leurs parents par exemple, ils ont conscience de tout ça, de l’évolution  vers le bio, moins de phytosanitaires, mais ils ont plus de mal à le mettre en pratique car ils s’installent souvent avec leurs parents et c’est vrai que certains peuvent avoir des blocages psychologiques, c’est parfois compliqué de changer de modèle alors que pendant des années on leur a dit que c’était comme ça qu’il fallait faire.

Modernisation de l’agriculture : certains agriculteurs parlent de compétitivité quant aux outils (exemple l’épandage par des drones), comment peut-on réussir à avoir une compétitivité saine, qui favoriserait l’innovation sur ce secteur ?

Dans le projet de loi Egalim, nous avons autorisés l’épandage par drones de produits bio, sur des vignes en pentes. Pour ma part, le développement du numérique en agriculture est un plus à l’agriculture notamment bio. Aujourd’hui on peut utiliser des robots qui vont désherber, 24h/24, 7jours/7, les champs. Ce n’est pas encore super bien fait, ça ne me satisfait pas totalement à titre personnel puisque j’ai essayé chez moi, mais oui ce sont des avancées technologiques qui vont aider les agriculteurs à aller vers le bio, la France est plutôt en avance sur ces sujets-là.

Il y a beaucoup de choses qui se font et ça peut aller de pair avec le bio et la réduction des produits phytosanitaires. Justement, la technologie nous aidera à réduire les produits phytosanitaires.

Ne faudrait-il pas renommer la politique agricole commune en politique agricole durable ? L’agriculture européenne ne peut-elle pas aussi devenir productrice d’énergie via la méthanisation par exemple ?

Sur la politique agricole durable, pourquoi pas, c’est une proposition très intéressante ma foi.

Sur la méthanisation effectivement, ce sont des mix énergétiques qui pour moi sont à développer comme les agrocarburants, l’énergie solaire, les éoliennes. Je parle bien de mix énergétique car il y a tout de même des problèmes sur la méthanisation qu’il faut avoir en tête notamment sur les digestats qui en ressortent, je pense aussi à l’appauvrissement des terres en carbone car nous allons récolter de la matière organique sur les champs, qu’avant on laissait sur les sols et qui apportaient du carbone, pour le mettre dans le méthaniseur. A court terme, sur des petits méthaniseurs, à taille humaine, avec plusieurs agriculteurs associés, ce n’est pas dramatique, mais en effet sur la méthanisation, je suis assez favorable mais j’alerte sur les conséquences qu’il peut y avoir derrière. Je ne pense pas qu’il y ait en terme d’énergie une seule solution miracle, il y a justement un mix énergétique à faire pour éviter de tomber dans les travers du pétrole où on a utilisé que ça et où aujourd’hui on arrive à des catastrophes climatiques. Si nous misons que sur la méthanisation, nous arriverons à un appauvrissement des sols et le digestat est quand même assimilable très facilement par les sols, avec toujours de l’azote, ce qui ne règle pas la question des algues vertes par exemple. Il faut ainsi faire très attention, être prudents sur ces sujets, le mix énergétique est pour moi ce qui doit être mis en avant.

Le modèle français risque-t-il d’être tiré vers le bas par l’Union Européenne ? Allons-nous faire face aux modèles intensifs comme en Allemagne par exemple avec l’usage d’antibiotiques ?

Il s’agit ici d’une véritable crainte, que ce soit en conventionnel ou en bio d’ailleurs, on a des pays qui poussent à une certaine forme d’industrialisation, une certaine spécialisation. Il faut savoir qu’en France nous avons une ferme France en modèle polyculture-élevage, ce qui n’est pas le cas dans les autres pays européens. Cela veut dire que nous avons une ferme France qui est plutôt diversifiée, c’est un modèle auquel les français sont très attachés et c’est un modèle qui valorise beaucoup notre alimentation d’un point de vue international, beaucoup de pays reconnaissent nos qualités sanitaires.

Maintenant c’est vrai que la France doit vraiment se battre, les consommateurs doivent aussi nous aider là-dedans, les citoyens européens doivent se battre pour affirmer le modèle agricole qu’ils veulent parce que c’est vrai, il ne faut pas le nier, il y a des pays qui poussent pour encore plus d’industrialisation parce que c’est leur modèle, que ce soit en bio ou en conventionnel.

Il faut comprendre que les pays qui sont plutôt de l’Est, ne se sont pas développés sur l’agriculture comme nous on l’a fait. Aujourd’hui, ils commencent eux à utiliser les produits phytosanitaires et ne comprennent pas pourquoi nous en France on dit que nous n’en voulons plus. C’est compliqué d’aller leur faire la morale, nous en avons profité pendant des années des produits phytosanitaires. Il faut leur faire comprendre que ces produits n’ont pas apporté du bon dans notre agriculture. Il faut vraiment avoir une parole forte et une mobilisation citoyenne pour aider les futurs parlementaires européens à porter cette vision de l’agriculture que nous souhaitons et garder en France notre ferme en polyculture élevage et ne pas avoir des fermes-usines.

Est-ce que la transition écologique n’est qu’un problème de financement ?

(Garance) Non il ne s’agit pas que d’un problème de financement, mais c’est aussi un problème culturel, de changements d’habitudes, nous avons pu le voir ces derniers mois. Il y a aussi tout un modèle de production et de croissance à modifier mais c’est certes tout de même un problème de financement car il faut concrètement de l’argent pour faire beaucoup de choses et notamment développer des alternatives, c’est exactement la même chose que dans l’agriculture. Il faut sortir du carbone et des hydrocarbures et cela nécessite des alternatives, mais nous n’avons pas assez investis dans ces industries alternatives, il faut le faire à présent. Il y a aussi un coût social à tout cela, nous avons pu le voir très concrètement ces dernières semaines en France avec la crise des gilets jaunes déclenchées par l’augmentation de la taxe carbone. […] Il faut penser à l’accompagnement social de toutes ces prises de décisions, par exemple, la fermeture des centrales à charbon qui entrainera forcément des pertes d’emplois (entre 5 et 6000), il faut que les salariés soient accompagnés de façon ciblée et notamment par l’Europe, en les accompagnant dans des formations et reconversions.

Banque Européenne du Climat, à quoi cela correspond ? 

(Garance) Il s’agit plus d’un slogan que quelque chose de très définit à ce stade, il est nécessaire ici de dire que nous avons besoin d’un instrument au service de l’investissement en matière de transition écologique, mais il y a pleins de modalités possibles, notamment en terme de gouvernance, de financement. L’idée est de mobiliser cet argent le plus rapidement possible pour pouvoir l’investir là où il faut.

On nous parle sans arrêt des voitures électriques ou hybrides, on délaisse assez souvent les voitures flex fuel ou roulant au gaz, pourquoi ?

Sur les voitures au gaz, il y a une certaine inquiétude à ce sujet en France, il y a une peur des explosions, mais c’est bien une piste à explorer car pour moi, produire au sein des méthaniseurs des biogaz et pouvoir l’utiliser ensuite dans les voitures, c’est une idée à développer, un axe de recherche qu’il faut porter, en lien bien sûr avec l’hydrogène. La recherche a besoin d’avancer et d’être soutenue sur ces sujets là parce que ce n’est pas encore tout à fait au point. Il y a des choses qui se font sur ces sujets-là, qu’il faut porter au niveau européen et inciter les constructeurs automobiles à y aller à fond. Il nous faut exploiter toutes ces petites idées afin de sortir des énergies fossiles et accentuer la recherche pour plus de sécurité auprès des utilisateurs avec ces nouveaux gaz.

 

Si vous souhaitez voir l’intégralité du live YouTube avec en première partie l’intervention d’Aurélien TACHE, Député du Val d’Oise, sur les questions d’asile et d’immigration, veuillez cliquer sur ce lien ici.