Biodiversité en extinction : Mise en place du Conseil de Défense Écologique

Le ministre de la transition écologique et solidaire, François DE RUGY a présenté au Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2019, un décret relatif à la création du conseil de défense écologique. De quoi s’agit-il véritablement?

Voici ma question adressée au Ministre lors de la séance de Questions au Gouvernement:

Merci Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire,

Mes chers Collègues,

Il ne se passe pas une semaine sans que nous tous, élus, membres du gouvernement, nous prenions conscience de l’urgence climatique et écologique qui est la nôtre :

Par des interpellations, celles de nos concitoyens, lors du Grand Débat National où j’ai entendu ces préoccupations.

Je fais partie de cette jeunesse soucieuse de ce qui se passe aujourd’hui pour demain et le monde que nous laisserons à nos enfants.

Par des rapports, comme celui des experts de l’IPBES, faisant état d’un effondrement de la vie sauvage sans précédent dans l’histoire de l’humanité, avec un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction à brève échéance.

Par des rencontres, parfois bouleversantes comme au G7 Environnement que vous présidiez Monsieur le Ministre, à Metz et auquel j’ai eu l’honneur de participer avec mes collègues députés.

Nous avons rencontré Cyril Dion, auteur des films documentaires demain et Après Demain, Isabelle Delannoy agronome et Benki Piyako dirigeant politique d’un peuple au brésil qui eux, sont certains qu’un autre récit est possible, il est urgent de changer de paradigme.

La transition écologique nécessite donc une mobilisation générale, de chacun d’entre nous, au quotidien, mais aussi de nos politiques publiques.

En cela je salue l’initiative que fut celle du Président de la République, le 25 avril dernier, lors de sa conférence de presse, d’annoncer la création d’un Conseil de Défense Ecologique qui associera l’ensemble des ministres dans cette démarche de transition et qui aura ainsi pour tâche de garantir, et d’intensifier, la mise en place d’actions concrètes.

La question que je vous adresse, Monsieur le Ministre est donc la suivante : comment concrètement s’articulera ce conseil de défense écologique, quelle en sera son organisation et sa force d’action ?

En vous remerciant.

 

Voici la réponse du ministre:

Merci Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Madame la Députée Sandrine LE FEUR, 

Je salue votre engagement sur ces questions écologiques tant ici à l’Assemblée Nationale d’ailleurs, que dans votre métier d’agricultrice dans le Finistère Nord où je sais que vous êtes depuis longtemps une pionnière en la matière.

face aux défis dont vous avez parlé, le climat, la biodiversité, qui sont des défis majeurs. Il nous faut changer nos modes de fonctionnement.

Nous menons les batailles à l’échelle internationale et la France est leader aujourd’hui et depuis plusieurs années, sur le climat, la biodiversité, dans les négociations internationales.

Nous menons des batailles à l’échelle européenne et nous les gagnons ! Et je tiens à le dire à cette occasion d’ailleurs, c’est en faisant plus d’Europe que l’on fera plus d’écologie! Et il faut le dire et le redire dans cette période particulièrement !

Sur la question du Conseil de Défense Ecologique, c’est dans ce cadre, d’une mobilisation générale, des services de l’Etat, de chaque ministère, que le Président de la République a décrété, que nous allons le mettre en place. Le Président, le présidera, le réunira régulièrement, et la première réunion aura lieu le 23 mai prochain, avec les questions de climat et de biodiversité à l’ordre du jour.

Un certain nombre de ministres du gouvernement autour du premier ministre, y participeront systématiquement : le ministre de l’écologie bien sûr mais aussi l’économie, le budget, l’agriculture, la santé, les collectivités locales, l’outre-mer, et d’autres ministres seront amenés à y venir, en fonction des sujets, pour que toutes les politiques menées par l’Etat soient cohérentes, que l’on puisse mettre en cohérence, pour avoir une efficacité maximale au service des transformations écologiques et que par ailleurs, les ministres rendent compte, régulièrement, au Président de la République, de l’avancée des politiques et des résultats obtenus dans chacun de leur ministère, par rapport aux sujets qui les concernent directement.