Durement impactés par le confinement induit par le contexte sanitaire lié à l’épidémie de COVID-19, les acteurs du monde de la nuit et de l’évènementiel sont toujours sans perspective et en attente d’une date de reprise de leurs activités.

Le gouvernement a en effet annoncé que les établissements nocturnes resteront fermés au moins jusqu’en septembre…

sans plus de précision.

Cela est d’autant plus paradoxal que les restaurants, les bars, et même les bars de nuit proposant des soirées dansantes, ont eux pleinement rouvert. Nous avons également tous à l’esprit les fêtes sauvages qui se multiplient, sans aucune attention portée aux gestes barrières et qui bien souvent dégénèrent. Les rixes de fin de soirée se multiplient même en Bretagne, ce qui épuise aussi les forces de l’ordre sur le terrain.

La fête, la musique, sont indispensables dans la vie des jeunes, à plus forte raison après deux mois de confinement. Ils jouent un rôle social lorsqu’ils sont bien encadrés.

Précisément les discothèques jouent ce rôle de divertir dans un esprit festif mais tout en prévenant les débordements liés à des consommations déraisonnées.

Les professionnels du monde de la nuit sont également prêts à mettre en œuvre un protocole apportant des garanties sanitaires. La distanciation physique n’est bien sûr pas envisageable, il serait hypocrite de le dire, mais j’observe qu’elle n’est pas non plus toujours au rendez-vous dans les bars. En revanche, les acteurs sont prêts à jouer le jeu et à mettre en œuvre des quatorzaines en cas de clusters détectés, et des procédures spécifiques de prévention.

Je suis convaincue qu’ils sont en mesure d’apporter des garanties en matière sanitaire.

Du point de vue économique, la profession est en souffrance. Les établissements sont rarement bénéficiaires du Prêt Garanti par l’Etat (PGE) et le fonds de solidarité ne peut couvrir leurs charges.

Pour attirer l’attention sur leurs difficultés, avec un certain nombre de mes collègues députés de la majorité j’ai écrit au Premier Ministre en date du16 juin dernier.

[PM] Demande de réouverture des discothèques

Les professionnels concernés sur le Pays de Morlaix ont organisé un rassemblement le 17 juin sur le parking de la discothèque le Pacha et continuent de se mobiliser à l’échelle départementale et même nationale.

Très sensible à leur situation, je me suis rendue à la rencontre des acteurs de la circonscription.

En l’absence d’annonces satisfaisantes du gouvernement, avec les députés nous travaillons à un fonds de soutien spécifique à ce secteur et demandons une date de réouverture des établissements pour cet été.