Mardi 13 octobre, je me suis rendue au Ministère de l’Economie et des Finances afin d’évoquer la situation économique du territoire de Morlaix.

Nous nous sommes entretenus au sujet de la situation de la Brittany Ferries et celle du site Hop ! de Morlaix.

 

Brittany Ferries

Comme le Premier Ministre l’avait annoncé à l’Assemblée nationale, la volonté du gouvernement de sauvegarder le pavillon BAI est sans faille. L’Etat montre un soutien sans précédent à la Brittany Ferries avec la mise en place du chômage partiel et son prolongement dans la durée (cela représente d’ores et déjà plus de 20 millions d’euros), les 117 millions d’euros de Prêts Garantis par l’Etat, qui seront rallongés également d’autant en fonction des besoins de la compagnie. Ont aussi été actés les 15 millions de remboursement des cotisations sociales patronales l’année 2021.

Dans le respect des règles européennes des aides d’Etat, aux côtés des collectivités copropriétaires de la flotte, le ministère m’a confirmé que l’Etat était prêt à aller encore plus loin dans ce soutien public.

Pour évaluer les besoins, le CIRI (le Comité interministériel de restructuration industrielle) procède actuellement à un audit de la compagnie maritime. C’est là aussi un outil pour fortifier le plan de soutien et de relance, en lien avec les dirigeants de l’entreprise et les collectivités territoriales.

 

Site HOP! De Morlaix

J’ai affirmé au ministère et je le referai lundi 19 octobre, en visioconférence aux dirigeants de Air France que le maintien du personnel sur le territoire est essentiel.

Hop Training est une activité rentable et attractive, Air France doit trouver un repreneur qui ait une réelle volonté de développement et de durabilité sur notre territoire.

Les emplois administratifs peuvent quant à eux trouver toute leur place à Morlaix, où la qualité du cadre de vie n’est plus à démontrer. Le télétravail y est entièrement possible. Il doit être largement déployé pour ce secteur d’activité.

Pour la maintenance, je réaffirme que Air France doit reconvertir le personnel sur le bassin morlaisien. Celles et ceux qui souhaitent rester sur le territoire doivent pouvoir le faire avec des perspectives d’avenir.

C’est pourquoi, j’ai indiqué au gouvernement qu’il convient de rappeler à Air France l’obligation territoriale qui lui incombe. Ses restructurations affectent dramatiquement l’équilibre du bassin d’emplois du Pays de Morlaix. Dans une logique réparatrice, Air France doit être tenue de contribuer à la recréation d’activité et au développement des emplois dans le Pays de Morlaix, avec pour objectif de contribuer à recréer autant d’emploi qu’elle s’apprête à en supprimer. Cela peut prendre la forme du dispositif de « l’obligation de revitalisation des territoires. »

Toutes ses actions s’inscrivent dans le cadre du plan de relance global. Le site industriel de Morlaix offre de multiples possibilités.

Parmi les 30 préfets à la relance, que le gouvernement va mettre en place, l’un d’entre eux sera mobilisé pour le Pays de Morlaix  et le Trégor costarmoricain.

Je me réjouis de cette annonce et de la prise en compte de notre bassin de vie par le national.

Ce sont des opportunités pour notre territoire que nous devons saisir. Ensemble, élus, salariés entreprises. L’heure est toujours à la mobilisation pour l’économie de notre territoire, aujourd’hui et demain.