Pour la prochaine rentrée scolaire, les grandes lignes de la carte scolaire sont désormais connues. Il y a des ouvertures et il y a des fermetures de classe. 7 fermetures sur la circonscription, mais aussi 2 ouvertures. Parce qu’il y a des évolutions démographiques importantes.

L’Académie perd 2466 écoliers, dont 2067 en maternelle. Sur le département du Finistère, selon les projections, les effectifs des écoles publiques devraient être en baisse à la rentrée 2018 de 845 élèves, dont 588 en maternelle.

La baisse constante des effectifs du premier degré est amorcée depuis 2007 mais elle s’accentue cette année et ira en s’amplifiant dans les années qui viennent. C’est la réalité des chiffres mais ces réalités sont pourtant évacuées dans les prises de position des élus locaux et de l’opposition, pour lesquels il est plus facile de taire ce constat et plus confortable d’égrener les suppressions de postes.

L’éducation, en particulier dans le premier degré, est une priorité pour le gouvernement. Le soutien budgétaire de l’Education Nationale aux écoles de la République est sans précédent. Si la baisse démographique avait été appliquée strictement, 1796 postes auraient été supprimés dans le pays. Le taux d’encadrement des élèves finistériens progresse et atteint pour la rentrée 2018 5,52 professeurs pour 100 élèves, contre 5,48 actuellement.

Sans céder à la démagogie, on ne peut, pour sa commune, pour son école, ou pour ses enfants, dénoncer des classes trop chargées et dans le même temps critiquer le dédoublement des classes de CP et CE1 en zone prioritaire, une mesure d’équité et de justice sociale. Le discours qui repose sur une lecture territoriale du dispositif et qui consiste à opposer zones rurales et zones urbaines est inacceptable. Les moyens sont mis là où il y en a le plus besoin, indépendamment de la densité des territoires.

 Concernant spécifiquement les territoires ruraux, une attention particulière y est portée, les choix de la Direction Académique sont plus favorables pour les territoires engagés dans une conventions de ruralité. Il en va sur ce point de la responsabilité des élus locaux, or il y a lieu de remarquer que dans le Finistère ils ont unanimement refusé de s’engager dans cette démarche.