Comme suite à une tribune de 8 élus de l’opposition de gauche de Morlaix dénonçant la politique du gouvernement en matière d’éducation, et ma posture, parue dans le Télégramme du 13 septembre 2018, édition de Morlaix, vous trouverez ci-dessous mon droit de réponse dans sa version intégrale.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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Scolarité : un taux d’encadrement en hausse sur notre territoire
Les critiques des 8 élus de gauche d’opposition de Morlaix publiées hier me donnent l’occasion de rétablir quelques vérités sur les réalités locales scolaires.
La gauche « s’insurge » ? Il eut été salutaire qu’elle s’émeuve de la fatigue des enfants lorsqu’elle imposait à marche forcée des rythmes scolaires inadaptés ! Elle aurait dû se montrer plus à l’écoute des remontées des enseignants, des attentes des familles, voire des difficultés des collectivités locales à assumer les charges de ces rythmes imposés d’en haut. Elle aurait été mieux inspirée de se préoccuper du niveau des élèves qui s’est considérablement dégradé, un élève sur cinq ne maîtrisant pas les savoirs fondamentaux à l’entrée en sixième !
Il est assurément paradoxal que des élus qui se disent de gauche nous livrent une nouvelle fois une analyse reposant exclusivement sur une logique comptable. Cette lecture des réalités scolaires ne regarde que les fermetures de postes et passe habilement sous silence les créations de postes. Un poste supplémentaire à Pleyber-Christ, à Plouégat-Moysan, prévus dans la carte scolaire de ce printemps. Et de nouveaux ajustements à la rentrée pour ouvrir un quatrième poste à Guerlesquin et un sixième poste à Plouézoc’h.
Car l’éducation, en particulier dans le premier degré, est une priorité du gouvernement, très attentif à répondre de manière proportionnée aux effectifs scolaires. Je salue la réactivité des services académiques, injustement montrés du doigt par ces élus de gauche qui vont jusqu’à soupçonner la direction académique d’opérer une « purge ». Une critique peu républicaine, qui confine même à l’anti-systémisme.
Plus que le nombre de classes, c’est le taux d’encadrement des élèves qui importe. A cet égard, il est utile de rappeler que pour la deuxième année consécutive, le taux d’encadrement des élèves a progressé dans le Finistère, désormais l’un des départements de France où le nombre d’enseignants par élèves est le plus élevé.
Surtout, à travers la dictée quotidienne, l’ajustement des programmes, l’évaluation en CP et CE1, nous réinvestissons la sphère de l’apprentissage des fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter autrui.
L’éducation de notre jeunesse est sujet trop important pour le limiter à des comptes d’épicier.