Retrouvez l’intégralité de mon communiqué de presse
La Députée Sandrine Le Feur tient à apporter des éléments suite aux articles dans la presse locale relayant les échanges entre le « Comité de défense des usagers du Centre hospitalier des Pays de Morlaix » et le sénateur du Finistère.
Ce n’est pas défendre utilement l’hôpital de Morlaix que d’alimenter une communication négative autour du projet de loi Santé. Ce n’est pas aller dans l’intérêt de l’usager qui aspire à une meilleure prise en charge de proximité que d’agiter des peurs injustifiées.
Il est évident qu’il n’est pas question de fermer des services de chirurgie ou des maternités dans le seul but de constituer des hôpitaux de proximité ! Ce procès d’intention est révoltant.
Sur le fonds, la création d’un label « hôpitaux de proximité » permettra l’amélioration de l’accès aux soins de proximité. L’objectif est de labelliser 500 à 600 hôpitaux d’ici 2022 pour en faire des structures adaptées aux soins du quotidien, c’est-à-dire la médecine générale, la rééducation et la gériatrie. Des disciplines plus que jamais nécessaires dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des maladies chroniques. Ces hôpitaux de proximité travailleront en lien très étroit avec la médecine de ville, les patients y seront plus aisément suivis par leurs médecins exerçant en cabinet libéral. En santé comme dans bien d’autres domaines, la labellisation d’une structure est davantage une opportunité et un atout qu’un handicap : la labellisation permettra ainsi de redonner des investissements à des établissements aujourd’hui en difficulté, souffrant d’un manque d’attractivité.
S’agissant particulièrement de l’hôpital de Morlaix, il n’a pas vocation à devenir un hôpital de proximité. La Ministre et l’ARS m’en ont assurée. L’hôpital de Morlaix est un pôle de référence pour le bassin morlaisien mais également au-delà pour les bassins de Lannion et Carhaix. Le CHPM a toute sa place dans le territoire comme hôpital dit de spécialité, pratiquant la chirurgie, l’obstétrique et des actes très techniques, ce que ne pourra offrir un hôpital de proximité.
Il est utile de rappeler qu’un seul service de santé du territoire a fermé, le service cardiologie du CHPM. Cette fermeture, elle résulte d’un manque chronique de praticiens, pas d’une décision gouvernementale. Je souhaite ardemment que ce service rouvre dans les meilleurs délais. Je suis convaincue que nous y parviendrons, notamment grâce à la loi santé qui prévoit la fin du numerus clausus. Une mesure attendue de longue date que le gouvernement et notre majorité souhaitons mettre en place d’ici 2020 .
A travers le projet de loi santé et la création d’hôpitaux de proximité, nous améliorons la prise en charge de proximité, là où la réorganisation de l’offre de soins de proximité est utile. Pour ce qui est de l’hôpital de Morlaix, sur notre territoire, continuons collectivement, élus, usagers, à créer un climat propice à attirer des spécialistes. Ce combat est celui de tous.