Question n°1351 – Publiée au JO le 20/09/2022
Difficultés financières des stations de lavage automobile
Mme Sandrine Le Feur attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, sur les difficultés financières des stations de lavage automobiles.
De nombreux départements, dont le Finistère, ont interdit le lavage des véhicules dans les centres professionnels en raison de la sécheresse historique qui touche la France. Le Finistère est en effet en état de « crise sécheresse » depuis le mercredi 10 août 2022. Si sur certains territoires les stations restent ouvertes malgré les arrêtés préfectoraux, dans le département et également sur la circonscription de Mme la députée, les exploitants sont respectueux de cette réglementation.
Toutefois, cet arrêt d’activité représente une perte de chiffre d’affaires brutale. La situation est particulièrement tendue sur le plan financier et elle le sera avec de plus en plus d’acuité à mesure que les semaines de restriction se poursuivent. Il n’y a aucune perspective quant à une réouverture pour l’instant et les pluies sporadiques sont insuffisantes pour régler le problème du manque d’eau. Rien n’est non plus pris en charge par les assurances, tandis que les professionnels doivent continuer à régler les échéances de prêts, loyers, etc. Leur situation est en tous points assimilable à celles rencontrées à l’occasion des fermetures liées à la crise sanitaire, à la différence qu’aucune aide n’a été mise en place pour les soutenir. Il s’agit pour tous les exploitants concernés sur la circonscription de leur seule activité.
Dans la mesure où ces professionnels font l’objet d’une fermeture administrative, décidée par les services de l’État, il semblerait légitime que des dispositifs de soutien soient mis en place.
À plus long terme, il paraît indispensable qu’une réflexion soit menée sur l’adaptation de cette activité de lavage automobile aux enjeux climatiques. On constate aujourd’hui que certaines stations peuvent rester ouvertes, parce qu’elles fonctionnent exclusivement sur la récupération d’eau de pluie ou en circuit fermé. Il conviendrait donc d’accompagner la profession afin qu’elle soit en mesure de s’orienter vers ces modèles plus résilients et respectueux de la ressource en eau.
Outre la nécessité d’approfondir cet aspect de l’évolution des stations de lavage de véhicules, elle souhaiterait savoir si des aides pourraient être déployées rapidement pour ces professionnels.