Entretien avec le CFA ISFFEL de Saint Pol de Léon, engagé depuis le début des années 90 dans la formation en apprentissage des jeunes.


Créé historiquement par la filière légumière du Léon, afin de former des chefs de rayon connaissant le métier et les produits maraîchers, l’établissement forme aujourd’hui 876 étudiants, dont 616 passent sur le site de st Pol jusqu’à BAC +5 en apprentissage exclusivement, l’ISFFEL répond aux besoins des entreprises qui recherchent des jeunes directement employables, dans les domaines de :

  • La logistique et les achats
  • Le markéting
  • La qualité/sécurité
  • Les biotechnologies

Fondé pour des raisons économiques, l’ISFFEL remplit aujourd’hui également une vocation sociale en amenant vers le BAC +5 des jeunes qui ne se seraient jamais dirigés vers un cursus universitaire classique, et peuvent suivre, même dans un secteur rural qui est celui du Léon, une voie directement professionnalisante dans des métiers très divers ancrés sur le territoire et nos PME locales.

Voir la plaquette de présentation de l’établissement : Diapo ISFFEL

Les résultats sont là : 90% d’entre eux sont dans l’emploi deux mois après l’obtention de leur diplôme.

La loi de finances revenait sur la politique de l’apprentissage, dans des proportions qui restaient imprécises et mal évaluées.
Tout en contenant les effets d’aubaine associés aux aides aux entreprises accueillant un apprenti, nous devons veiller à ne pas casser cet outil efficace d’insertion des jeunes que représente l’apprentissage.

Des solutions sont possibles, autour desquelles nous avons partagé nos points de vue :
– Ne pas baisser l’aide annuelle à l’entreprise en dessous de 4,5k euros pour les petites entreprises et entreprises de taille intermédiaire. Des seuils ont existé et peuvent être réactivés.
– Continuer de soutenir l’apprenti jusqu’à BAC +5, afin qu’il n’arrête pas prématurément leurs études.

Grande réussite de ces dernières années, l’apprentissage constitue un ascenseur social qu’il faut veiller à préserver.