Renaturation, des-imperméabilisation des sols, rénovation des réseaux d’eau et assainissement, il est clair que nous aurons toujours besoin des acteurs du BTP pour répondre aux enjeux d’avenir.

Nous avons fait le point avec leurs représentants régionaux à ma permanence, et approfondi les sujets à travailler dans un dialogue entre la profession, les élus locaux et les services de l’État

– Tout d’abord, l’insuffisance de plateformes pour accueillir les déchets inertes (en attente de leur recyclage). Comprenons-nous bien, il s’agit simplement de terre et de gravats. Les matériaux peuvent être compactés pour une nouvelle utilisation. Privilégions cette solution plutôt que d’utiliser des produit d’extraction de carrière.

Chaque chantier urbain génère des terres excavées, donc dans l’intérêt général de trouver à les stocker et à les retraiter. Pourtant, nous sommes dans une situation où les maîtres d’ouvrage, qui sont des acteurs publics, transfèrent la responsabilité, la gestion et la traçabilité à leurs prestataires intervenant sur les chantiers de leurs opérations. Les entreprises doivent se débrouiller et les sites actuels sont déjà sur sollicités.

Dans une optique de zéro artificialisation nette, nous serons amenés à moins étaler et à construire davantage à la verticale. Mais plus on construit en hauteur et plus il y a du sous-sol à sortir. Le sujet du stockage des terres excavées en milieu urbain va nécessairement monter en puissance.

Y compris sur le pays de Morlaix nous devons rechercher des solutions, ces déchets inertes viennent des projets locaux, il en va de la responsabilité du territoire de prévoir leur recyclage.

Remise en culture des friches agricoles : les entreprises du TP ont la ressource et l’expertise pour le faire, mais elles se heurtent au blocage et à l’incompréhension des services instructeurs

– Mise en place des ZFE : ces engins de chantiers (aspiratrice, balayeuse, etc.) peuvent être anciens. Ils servent peu mais leur usage est indispensable pour la qualité des prestations. A l’image des véhicules de secours, des dérogations doivent leur être accordées.

– Enfin, nous sommes revenus sur l’intérêt de la convention signée avec les forces de gendarmerie afin de lutter contre les vols de carburant, de matériaux ou d’outillage qui ont une fâcheuse tendance à proliférer

Le secteur des TP innove lui aussi et se préoccupe de son empreinte carbone!