Ce mardi 12 novembre 2019, la Mission d’Information sur la stratégie de sortie du glyphosate présente son premier rapport d’étape.

 

Voici mon intervention:

« Merci Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs les Présidents,

Messieurs les Rapporteurs,

Mes chers collègues,

Nous voici réunis conjointement, députés membres des trois commissions pour évoquer les travaux de la Mission d’Information commune sur le suivi de la stratégie de la sortie du glyphosate, et plus présentement le rapport d’étape de cette mission, comme nous nous étions engagés lors de nos débats sur le texte de loi EGAlim.

Je salue le travail qu’a été celui de mes collègues rapporteurs, qui ont organisés plus de 50 auditions, se sont déplacés sur le terrain, au plus près des acteurs, où ils ont été parfois confrontés à des oppositions.

En effet, alors même que plusieurs d’entre nous parlementaires sommes également agriculteurs, certains ont voulu nous faire croire à un surcoût de la sortie du glyphosate, bien plus élevée même que ce que le rapport prévoit, pariant sur notre incrédulité, parfois notre manque de connaissance du terrain, en vain.

Par ailleurs, le rapport pointe un véritable problème, celui du manque de données.

Des alternatives existent, mais le transfert de connaissance et les nouvelles habitudes prennent du temps. Néanmoins l’urgence est là et la mission devra vérifier que 2020 est bel et bien la dernière année pour bon nombre d’usages.

Face aux difficultés de données, la proposition de créer une plateforme nationale d’enregistrement des pesticides est plus que primordiale. Tout exploitant tient aujourd’hui un registre phytosanitaire, et ces données permettraient d’avoir une cartographie bien plus exhaustive qu’à présent.

Toutefois, cette plateforme ne permettra pas d’apporter des solutions techniques, en cela est-ce peut-être sa limite que je me permets ici de soulever auprès de mes collègues de la mission.

Une approche filière par filière, puis territoire par territoire mériterait d’être envisagé comme angle pour nos travaux afin d’avoir un panel d’approches concrètes.

Ainsi, aujourd’hui, nous ne pouvons qu’affirmer d’avantage nos attentes d’engagements fermes de la part de tous les acteurs sur le sujet. Il est certain que le rapport que nous examinons ici, n’est qu’une première pierre à l’édifice qui nous attends.

Enfin, la mission a raison de réclamer de la part du gouvernement, une clarification et précisions des dérogations envisagées pour éviter de se retrouver avec plus d’agriculteurs sous dérogation que d’agriculteurs sans usage du glyphosate. »

 

Vous pouvez également retrouver les informations sur cette Mission d’Information, sur le site de l’Assemblée Nationale ici.