Accompagnée des Députées Nathalie Sarles et Laëtitia Romero Dias, je suis allée à la rencontre des producteurs de betteraves sucrières dans l’Essonne mardi 22 septembre 2020. Nous nous sommes rendues dans deux exploitations, une en agriculture conventionnelle et l’autre en agriculture biologique.

Ces exploitations en grandes cultures produisent la betterave sucrière mais également l’orge, le blé, le lin ou encore le colza. Dans ce département, une exploitation sur deux produit des betteraves sucrières.

J’ai souhaité me rendre compte des difficultés auxquelles est confrontée la filière cette année en lien avec le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire. Suite à la demande de la filière d’obtenir des dérogations pour l’utilisation des néonicotinoïdes, j’ai souhaité écouter ces acteurs.

Ils ont rappelé les inquiétudes des agriculteurs du secteur.

Mais depuis plusieurs campagnes culturales, la cause la plus significative de la baisse des rendements serait dû aux variations climatiques. Conjuguée à la fin des quotas et au virus de la jaunisse, la filière est en crise.

J’ai tenu à rappeler à mes interlocuteurs qu’en agriculture, il y a des hauts et des bas. Les aléas climatiques ou sanitaires font partis de la mise en culture.

Ils ont par ailleurs rappelé que les outils industriels appartiennent aux planteurs et que de ces mauvais rendements découlent le fait que les usines auront du mal à être alimentées. Les betteraves sucrières permettent également la production de vinasse, engrais utilisable en agriculture biologique. Ils souhaitent donc pouvoir sécuriser leurs revenus et leur outil industriel.

Ils ont également rappelé qu’il s’agit d’une culture exigeante. C’est la raison pour laquelle l’option de l’agriculture biologique, dont il a été rappelé que la conversion est désormais possible, est une opportunité à saisir tant pour l’environnement que pour les revenus que pourra en tirer l’ensemble de la chaîne de production.

En raison des difficultés rencontrées par la filière, il m’a été signifié par les betteraviers que des indemnités ont été accordées cette année.

Si l’interdiction des néonicotinoïdes venait à être réaffirmée, ils souhaitent que des solutions soient trouvées. Pour l’heure, ils demandent fermement à ce que ces néonicotinoïdes soient légalement réintroduits dans la culture de la betterave sucrière mettant dans la balance les effets des trois traitements chimiques nécessaires pour combler leur utilisation.

J’estime pour ma part, que cela ne prend pas en compte la rémanence des produits et que d’autres solutions sont possibles.

Désormais, c’est à nous parlementaires, de prendre la mesure de nos votes.