En novembre 2020, j’avais indiqué ma volonté de réintroduire la culture du lin textile dans le Finistère : deux jeunes agriculteurs de Commana ont répondu à cet appel ! Le projet avance rapidement et les premiers hectares seront plantés cette saison, en conventionnel et en agriculture biologique.

Jusqu’ici, une soixantaine de personnes d’horizons divers, agriculteurs, entrepreneurs, coopératives agricoles, s’étaient montrées enthousiastes à l’idée de participer à l’élaboration de ce projet.

Vendredi 26 mars 2021, j’étais avec les agriculteurs concernés, le Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère, la Chambre d’Agriculture du Finistère, l’Association Lin et Chanvre de Bretagne et le Directeur de l’entreprise normande de teillage Vandecandelaere qui a pu prendre connaissance de la structure du sol de ces parcelles du nord-Finistère.

En effet, le lin est une culture très sensible et exigeante. Elle nécessite de nombreuses connaissances et compétences singulières. Le respect de la terre est donc capital.

En outre, le lin a besoin de conditions spécifiques, d’une température limitée, d’une terre profonde et de qualité, d’un bon dosage des précipitations, … Des conditions que nous avons en Bretagne ! Cependant, cela reste une production à risque avec des pertes possibles s’expliquant notamment par le cycle court de son développement : 100 jours lui sont nécessaire, puis, après l’arrachage si les conditions sont bonnes, 1 mois de séchage où le lin roui.

Les échanges ont été riches.

Cette expérimentation constituera la première phase du redéploiement de la filière lin en Bretagne. Il s’agira d’observer la réadaptation de cette plante dans nos terres bretonnes et de comprendre les techniques de travail nécessaires pour la cultiver. À terme, l’objectif est de réintroduire un savoir-faire oublié et de créer un écosystème industriel local vertueux, notamment par la création d’une usine de teillage et d’une filature.

Je me réjouis donc de pouvoir annoncer la mise en place d’une expérimentation de culture du lin dans le nord-Finistère, en association avec le Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère et la Chambre d’Agriculture du Finistère.

Ce projet est porteur d’un espoir fort dans cette période de crise sanitaire et promet des perspectives économiques nouvelles pour notre territoire. J’accompagne cette initiative avec confiance et enthousiasme.