Question n°9436  – Publiée au JO le 27/06/2023

Révision de la convention collective du transport sanitaire

Mme Sandrine Le Feur appelle l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le métier d’ambulancier et le transport sanitaire.

Le transport sanitaire constitue une étape primordiale du parcours de santé des patients, particulièrement pour ceux éprouvant des difficultés de mobilité ou d’accès aux soins. Les sociétés d’ambulance sont donc des acteurs incontournables de la chaîne de prise en charge du patient.

Bien que les ambulanciers soient des professionnels de santé dont le diplôme est inscrit au code de la santé publique, que les entreprises de services ambulanciers soient agréées par les agences régionales de santé et que les ambulanciers soient un élément clé de la chaîne de soin, par exemple à travers leur rôle dans la gestion de l’urgence pré-hospitalière, ils dépendent de la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport du 21 décembre 1950.

Cette tutelle du ministère des transports induit une moindre reconnaissance des ambulanciers.

La convention collective qui régit leurs conditions d’emploi est très ancienne, elle n’a que peu évolué, par avenants au coup par coup.

Les professionnels font part de la pénibilité de leur travail, avec le travail et la conduite de nuit, les gardes préfectorales mandatées par le 15, etc. La reconnaissance de la pénibilité au cours de la carrière n’existe pas sur les sujet des heures de travail ou encore le port de charges lourdes, dans les mêmes proportions que pour les ambulanciers hospitaliers par exemple ou d’autres personnels des services de soin. Autre exemple, à missions égales, les ambulanciers ne sont que deux agents en intervention, quand les pompiers se déplacent à trois.

Les ambulanciers éprouvent également le besoin d’avoir accès à davantage de temps de formation, notamment en pédiatrie, en bariatrique et en gériatrie. Des travaux de réingénierie du métier d’ambulancier et de leurs activités seraient donc souhaitables pour mettre à jour leurs compétences avec l’évolution des prise en charge.

Il arrive que les personnels soient maintenus en pause et qu’un patient doive donc attendre une prise en charge nécessaire, car cela simplifie la gestion de l’entreprise et lui évite un coût plus important, ce que nous ne pouvons que dénoncer comme une déviance du système.

Afin d’améliorer la qualité des parcours de santé, une meilleure reconnaissance du métier d’ambulancier serait à engager. Cela passera nécessairement par un travail sur la convention collective.

Elle souhaiterait savoir ce que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre afin d’inciter au dialogue social et à la revoyure de la convention collective.