Vous avez peut-être entendu parler du Paulawnia, un genre d’arbre venu d’Asie? Une plantation de Paulownia existe sur la circonscription, à Locmélar, où je me suis évidemment rendue pour mieux connaître l’intérêt de cet arbre. Le point sur ses qualités qui intéressent de nombreux corps de métier.

Le principal objectif de l’entreprise de Locmélar est la production de bois, pour du bois d’oeuvre et notamment pour répondre à une demande pour la construction de Tiny House, ces petits habitats légers en vogue.  Le bois du paulownia présente plusieurs avantages comme le fait qu’il est difficile de la brûler. C’est en effet un bois d’œuvre facile à travailler, léger et solide. Ces qualités mécaniques sont également recherchées pour l’ébénisterie, la menuiserie, la lutherie, voire les activités sportives comme le surf.

Également connu sous le nom d’arbre impérial, le Paulownia, est originaire de Chine et de Corée. Il est normalement planté au printemps ou en été et a la particularité d’avoir une croissance exceptionnellement rapide : il pousse très vite, 10 à 15 mètres en une dizaine d’années et on peut espérer un rendement de 750 à 800 mètres cube à l’hectare. Il existe plusieurs variétés de Paulownia et celle de la plantation de Locmélar est adaptée au climat venteux finistérien.

Il s’avère donc adapté à notre sol et nos conditions climatiques finistériennes. Les premiers mois qui font suite à la plantation sont cruciaux, en ce qu’ils nécessitent une irrigation pendant 10 à 12 semaines. Ce qui peut poser un problème, en raison du changement climatique et des restrictions d’eau, puisque la plantation ne se fait pas en hiver mais l’été.

Je note qu’il présenterait aussi un certain potentiel environnemental car, d’une part, il capte un taux élevé de Co2, et d’autre part la perte de ses feuilles favorise la création d’humus naturel. Le Paulownia pourrait donc jouer un rôle complémentaire à nos forêts dans nos besoins de ressources en bois.

Des perspectives se dessinent pour le monde agricole car le paulawnia peut s’envisager associé à d’autres productions : parcours animalier des poules ou moutons. Son feuillage est riche en azote. D’ailleurs, il s’agit plus d’une culture agricole, qui s’envisage sur une dizaine d’années qu’un arbre prenant naturellement sa place dans nos forêts.

La culture du Paulownia semble donc offrir plusieurs opportunités, mais, de prime abord, il est essentiel de prendre en compte les défis et implications environnementales liés à cette culture. Alors que la France étudie de nouvelles alternatives dans l’optique de développer son industrie du bois, le Paulownia pourrait jouer un rôle important dans la transition vers une économie plus durable.