Question n°22212 – Publiée au JO : 06/08/2019

Animaux

 

Mme Sandrine Le Feur appelle l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur le sujet du soin des animaux par les plantes.

Aujourd’hui les éleveurs sont parfois bloqués, quant à l’utilisation de plantes en alternative aux antibiotiques, antiparasitaires ou aux biocides.

En effet, les éleveurs qui souhaitent aujourd’hui soigner autrement leurs animaux sont confrontés à un cadre réglementaire particulièrement strict. Seuls les médicaments homéopathiques bénéficient d’une procédure d’autorisation spécifique. S’agissant des autres pratiques de soins alternatifs (aromathérapie, phytothérapie etc.), il s’agirait d’une réglementation dans le cadre du médicament vétérinaire, ce qui signifie que les substances doivent ainsi être évaluées, et qu’une spécialité avec autorisation de mise sur le marché doit être proposée.

Aujourd’hui il n’y a que 8 médicaments vétérinaires à base de plantes étant autorisés.

Malheureusement, les éleveurs sont parfois oubliés, quand bien même ils devraient être considérés comme des acteurs des soins de leurs animaux.

Le deuxième plan EcoAntibio a permis d’inscrire le besoin de sécuriser par un véritable cadre réglementaire, ces pratiques de soins à base de plantes.

Or, si cela semble être déjà une belle avancée, sur le terrain, le constat est tel qu’au contraire, certains organismes de formation ont considérablement réduit leurs travaux sur l’utilisation des plantes en élevage (parlant plutôt d’alimentation que de soins aux animaux ; obligation d’avoir un vétérinaire formateur ; pas d’allégations thérapeutiques ; etc.).

Aujourd’hui, un large éventail d’organismes de formation, de collectifs d’agriculteurs et de vétérinaires se mobilisent pour faire évoluer ces pratiques, pour permettre que les substances naturelles à usage bio stimulant en élevage participent à la réduction d’antibiotiques, et autres produits.

Elle souhaiterait donc connaître ses intentions sur ces questions.