En 2022, le budget du ministère de la Mer bénéficiera de 46 millions d’euros supplémentaires pour déployer notre stratégie maritime, tant attendue par les acteurs du maritime.

Les 14 et 15 septembre derniers ont eu lieu les 16èmes Assises de l’économie de la mer à Nice, rendez-vous des décideurs du pavillon France.

Elles ont été l’occasion pour le Président de la République d’annoncer les principales mesures issues du Fontenoy du maritime.

Une attention particulière sera portée à la formation. L’École nationale supérieure de la marine marchande (ENSM) bénéficiera de 8 millions d’euros supplémentaires en 2022, soit un montant total de 23 millions d’euros de subvention. L’ENSM a vocation à devenir une école maritime de référence internationale dans des secteurs maritimes stratégiques d’avenir (offshore, énergies marines, cyber-sécurité, …) tout en modernisant son enseignement en s’appuyant sur la transition numérique du domaine maritime. L’ouverture de classes de BTS maritimes permettra en plus de diversifier l’offre de formation.

L’autre volet important consistera en un remboursement à l’employeur des charges sociales salariales obligatoires. Son montant est estimé à 21 millions d’euros. Le dispositif devrait être pérennisé pour les lignes régulières de transport de passagers soumis à la concurrence internationale (ferries) puis son périmètre élargi aux autres segments soumis à concurrence internationale (conteneurs, travaux maritimes, …).

Au global, le projet de loi de finances 2022 prévoit une augmentation de :
– 5,4% du budget alloué à la sécurité en mer (préservation de la vie humaine et protection de l’environnement) soit 34,4 millions d’euros ;
– 15,8% supplémentaires seront destinés aux gens de mer soit 31,6 millions d’euros ;
– 11,1% en plus seront consacrés à la flotte de commerce (exonérations de charges patronales) soit 89,4 millions d’euros.
– L’action interministérielle (préservation de l’environnement marin, innovations pour rendre les navires plus propres, modernisation de l’administration de la mer en cohérence avec le plan de relance) sera multipliée par deux pour un budget total de 28,7 millions d’euros.
– Pour le développement des systèmes d’informations et le financement d’opérations liées aux ressources humaines (nommé « soutien »), un budget de 8,5 millions d’euros devrait être alloué, soit 15,1% de plus.

Le ministère annonce également la création d’un fonds d’intervention maritime pour soutenir les initiatives locales et accompagner en fonctionnement ou en investissement des projets de territoires. C’est une avancée majeure. Le projet de budget 2022 prévoit de le doter de 17,5 millions d’euros.

Cela est sans rappeler les efforts faits dans le cadre du plan de relance en 2020 et 2021 notamment pour l’administration des affaires maritimes.

Mais le secteur maritime est bien plus transversal et concerne également notre filière industrielle. La politique maritime de la France, ce sont plus de 2 milliards d’euros de budget.

Le programme 205, Affaires maritimes, vise à rendre plus cohérente l’action régulatrice de l’État concernant le navire, le marin, la mer et ses ressources par un accompagnement de l’économie maritime, une politique de sécurité et de sûreté maritimes, la régulation sociale de l’emploi maritime, le soutien à la qualité et au développement du pavillon français, la participation à la protection de l’environnement, la recherche d’un meilleur équilibre entre les différents usagers de la mer, une exploitation durable des ressources maritimes et aquacoles.

Cette vision permettra de renforcer la place économique et industrielle maritime française par le renforcement du soutien au pavillon national.